jeudi 9 avril 2015

Auf Rügen wandern (randonner sur Rügen)

Sur Rügen, nous ne sommes pas contentés de nous renseigner sur l'histoire de Prora, mais avons aussi et surtout passé toute une journée à nous balader sur la côte.

Nous avons pris un bus de Prora à Sassnitz, avons randonné jusqu'à Königstuhl, sommes revenus à Sassnitz, y avons pris un bateau vers Binz, et avons fait le chemin du retour à Prora à pied. Comme la carte ci-dessus piquée ici le montre, nous sommes donc restés au Nord-Ouest de l'île et n'avons exploré qu'une toute petite, petite partie des lieux (la partie "Jasmund"). 

C'était quand même sportif. J'illustre la notion par une statue de Sportler (sportifs) vue en face de notre auberge de jeunesse, datant de la RDA. Le gugus a vraiment une tronche étrange, mais ça ne dérange apparemment pas sa naïade [elle préfère regarder ailleurs, ce qui peut se comprendre néanmoins si on pense à la vision qu'elle aurait en tournant la tête, Note pertinente de Dômeu]. 
Je me propose maintenant de vous assaillir de jolis clichés pris par Dômeu, en guise de publicité pour l'île Rügen et de remerciement au ciel pour sa météo d'enfer.



A Sassnitz, nous sommes descendus vers le port par ce que Dômeu a appelé le "pont tout fou".

Quand on est dessus et qu'on voit qu'il pend dans le vide, accroché par ces cables à un pilier à côté et non dessous, on peut avoir comme moi envie de faire confiance aux ingénieurs allemands.

Sassnitz a donc un port, tout ce qu'il y a de plus commun comme port.

Mais juste à côté, il y a aussi de petites échoppes assez mignonnes. Cela dit, avec ce temps, même les bâtiments après-guerre  de Brest auraient le charme de longères bretonnes avec des d'hortensias.

Notre rando a commencé de manière un peu difficile. Contrairement à ce qu'on pourrait croire avec cette photo, je n'ai pas essayé de replanter cet arbre ou de le pousser dans la mer : nous l'avons seulement contourné.

Heureusement, la plupart de notre trajet n'était pas sur des galets au bord de l'eau, mais sur un sentier dans la forêt au-dessus de la côte. La forêt et la mer à la fois, merveille des merveilles.

J'ai parfois essayé de semer mon mari mais j'ai mal choisi ma tenue de camouflage. Nous nous sommes demandé comment les escaliers et rampes que l'on trouve à certains endroits étaient arrivés là, sachant qu'il n'y a pas de route, et qu'arriver par la mer est exclu car la forêt est très haute. Mon hypothèse est qu'on a coupé et transformé le bois sur place. Je sais pas si c'est réaliste.

Escaliers malins ou pas, des panneaux nous ont régulièrement rappelé que nous risquions notre vie [Une pensée pour les deux bonhommes présents sur les illustrations qui ont sans doute donné leur vie pour faire comprendre le danger de se trouver sous une falaise qui s'effondre, NdD].

En effet, le grès de la falaise s'effrite facilement. Si j'avais vu Dômeu s'approcher du bord au lieu de trotter loin devant lui comme un jeune chien, je pense que j'aurais fait un arrêt cardiaque de peur. Il prétend qu'il ne s'est pas vraiment approché. Ouais ouais, la prochaine fois je te tiens en laisse, tête brulée.

Cependant, je ne peux que reconnaître que les paysages étaient fascinants. 

Nous avons aussi marché dans les terres comme on dit, notamment devant cette maison où je verrais bien Delphine et Marinette habiter.

Nous nous sommes en outre fait une copine très discrète.

Là, vous la voyez mieux ? 

Dans le bateau de Sassnitz à Binz, nous avons essayé de deviner les anciens bâtiments nazis de Prora, qui n'étaient qu'une ligne dépassant vaguement des arbres. Nous y avons également dégusté une sucette aux fruits d'argousier, plante poussant à foison sur l'île. La sucette avait surtout le goût de sucre, mais nous a donné l'impression d'être de sacrés aventuriers goûtant aux spécialités locales.

Notre bateau est arrivé à Binz sans encombre. C'est presque dommage, car j'aurais aimé faire un bon jeu de mots. Pas de binz, pas de jeu de mots à Binz.

Le ponton que nous avons emprunté vers la ville toute blanche avait quelque chose de magique.

Une fois arrivés dans une rue, Dômeu a dit qu'il se serait cru à Disneyland. Les gaufres que nous avons dégustées ne ressemblaient pourtant pas à Mickey la souris.

La ville avait quand même une certaine classe. De la saucisse au curry sponsorisé par le champagne Moët et Chandon, c'est pour le moins surprenant. [Tout comme le requin qui mange du porc, NdD]

Avant de rejoindre la côte plus sauvage près de notre auberge de jeunesse, nous avons marché sur la Strandpromenade, promenade de la plage, allée bourgeoise fort agréable. Nous aurions pu tomber endormis en chemin, mais nos jambes nous ont portés jusqu'à l'auberge de jeunesse où nous attendait une bonne soupe de pommes de terre, même pas sponsorisée par du mousseux. Je crois bien que ce sera ma seule plainte sur la journée.

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