dimanche 23 mars 2014

La Bigoudène

Comme le dit si bien Jochen Schmidt, le mal du pays est très répandu chez les Bretons exilés. J'en suis parfois atteinte, alors même que je suis expatriée de mon plein gré, en très bonne compagnie et dans une agréable contrée. Plus concrètement, au-delà d'une grande joie ressentie en pensant à mes prochains séjours dans mon bled auprès de ma famille, j'ai parfois très prosaïquement envie de galettes et crêpes. Pas faites maison, non non, dégustées toutes belles dans un petit resto.

Bref, dimanche dernier, j'avais envie de me faire une crêperie comme on dit, après avoir reçu une jolie carte postale d'une amie représentant une galette. Dômeu en avait fort heureusement envie aussi. En outre, coup de chance, une collègue allemande m'avait refilé une bonne adresse que nous avions mise de côté. Hop hop, une heure de trajet plus tard, nous étions assis entre de jolis murs en pierre humant de la cuisine au beurre.


À noter : Mahällö elle-même a reconnu que la météo pluvieuse et venteuse accroissait son sentiment d'être "à la maison" (note de Dômeu)
Je me fiche du fait que la photo soit moche, on y notera la guirlande d'ampoules que je trouve fort charmante.

Franchement, cette crêperie en terres allemandes imite à la perfection les crêperies en Bretagne. On pourrait s'y croire, surtout que notre serveur français parlait à peine Allemand, pô pratique pour les clients non francophones. J'ai été conquise par les lieux et leur menu aussi bon que beau (C'est pas beau la Joconde en Bigoudène ? Sors, lecteur ou lectrice qui oses penser ça !) au bout de quelques minutes, pour Dômeu il a d'abord fallu un passage aux toilettes...

Où il a découvert que la farine de sarrasin du bar provenait du Moulin de la Fatigue à Vitré, auquel sa famille est liée d'une manière ou d'une autre, faut qu'il demande à sa maman si c'est par un cousin qui en a été propriétaire. En tout cas, cela a séduit notre cher Dômeu.

Nos galettes étaient délicieuses. Ci-dessus la Franchouillarde de Dômeu, salade, pomme, brie, noix et jambon. Je sens que ma soeur ne l'aurait pas aimée, elle qui déteste la salade.

Et ma Bleue au... bleu, à la poire et aux noix. Les galettes elles-mêmes avaient le bon niveau de craquant/moelleux, miam.
Nos crêpes, chocolat-amandes pour moi et citron pour Dômeu qui voulait quelque chose de léger mouah ah ah (la crêpe sous le citron, ça reste une crêpe mon petit), ne nous ont pas déçus non plus. Après le repas, j'aurais presque eu la place de dévorer plus de bonnes choses de ce resto.
Nous avons dégusté tout cela en commençant à réfléchir comment placer les invités à notre dîner de mariage, histoire d'avoir l'air studieux. En vrai nous avons aussi discuté, ça fatigue trop de parler de ces compositions de tablées.
Ok, cet article est un panégyrique, mais voilà c'était une vraie crêperie bretonne, or une crêperie bretonne, c'est une des merveilles du monde, l'UNESCO a juste la flemme de les compter. Nous y retournerons avec plaisir comme vous vous en doutez !

A noter, Ouest-France, merveilleux quotidien, a consacré un article à la crêperie. Moi, être évoquée dans OF, ça m'exciterait plus que de faire la couverture de Vogue comme Kim Kardashian et son mari.

2 commentaires:

  1. Aaaaaaaaaah! Comment il me frustre trop cet article! Heureusement je vaix bientot en bretagne rien que pour manger des crepes! :)

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  2. Sorry! Tu te feras péter la panse le 4 mai, voilà tout ;o)

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