mardi 22 octobre 2013

Zwei Bücher über Deutschland (Deux livres sur l'Allemagne)

Une de nos passions dans la vie, à Dômeu et moi, depuis notre installation ici il y a un peu plus d'un an (déjà !) est, vous l'aurez compris, la comparaison amusée entre France et Allemagne. J'ai compulsivement acheté deux livres écrits par des étrangers sur notre pays d'accueil, heureusement que ce sont les seuls tombés sous mes yeux, sinon j'en aurais ptêt déjà créé une bibliothèque entière - même avec la Kindle ça fait des sous-sous en moins. Malheureusement, ça se répète et je m'en lasserais comme je me suis lassée de Cosmo je crois - ouais, pour de vrai, même plus envie de le lire. 

Cependant, ces deux lectures auront été amusantes, que ce soit celle de Tour de Franz de Cécile Calla offerte à Dômeu en janvier pour son anniversaire, ou de Wie man Deutscher wird in 50 einfachen Schritten / How to be German in 50 easy steps d'Adam Fletcher. J'ai appris des choses sur l'Allemagne, et ptêt la recette pour écrire un bon bouquin d'expat.




Petites présentations pour commencer. Tour de Franz est un livre écrit en français par une correspondante du Monde à Berlin, dont seule la traduction en Allemand est publiée, cherchez l'erreur. Il illustre la découverte de l'Allemagne par une Française donc, avec nos référénces à nous. L'opus d'Adam Fletcher, lui, est disponible en Anglais ou en Allemand. Le Britannique a compilé 50 petits textes sur l'Allemagne où il est venu s'installer pour des raisons professionnelles.

Dans les deux cas, finalement, de tels livres peuvent nous conforter dans notre impression, Dômeu et moi, d'avoir un niveau avancé en clichés. Que les Allemands s'arrêtent au feu rouge, qu'ils regardent quasiment tous la série policière Tatort le dimanche soir, que leur cuisine est riche en saucisses, que la nudité ne les gêne pas... Bref, des clichés pour certains connus, d'autres plus subtils, et en lisant, des "ouais, bon, ok" ainsi que des "ah mais ouiii !". Une lecture distrayante donc, j'me suis bien amusée en attendant mon sandwich aux falafels l'autre jour avec Adam Fletcher sur ma Kindle. Pour vous dire à quel point j'étais passionnée par le livre : je n'étais pas fâchée d'être rentrée dans l'échoppe juste derrière quelqu'un, ce qui ralentissait le moment où je pourrais enfin croquer dans mon plat préféré.




Bon, et la recette pour bien présenter tout ça alors ? L'humour, on ne nous sert pas une fine analyse socio-psycho. L'humour de Cécile Calla m'a moins plu, parce qu'en fait, elle boit trop d'alcool pour moi. Cependant, grâce à son regard personnel, et ça c'est important aussi, le regard personnel, elle note des choses que j'aurais zappée : par exemple l'absence de culture de l'apéro de ce côté-ci du Rhin. L'humour d'Adam Fletcher, lui, m'a énormément plu. 

Par exemple (attention, les avis des auteurs de ce blog sont partagés, 50% trouvant ce trait d'humour peu drôle) : à propos de l'amour des Allemands pour le bio (une certaine couche de la société seulement je dirais), il prétend qu'on pourrait vendre aux Allemands des barres chocolatées confectionnées à partir de dents d'enfants en les appelant DuBIOs. Sachant que dubiös, ça veut dire douteux, et que BIO, c'est bien entendu le label. Z'êtes pas obligés de vous marrer, hors contexte et sans tendance à la glauquitude ça ne marche pas.

Les auteurs ont également besoin de bien observer leur pays d'accueil, mais aussi de beaucoup l'apprécier, sinon ce ne serait pas bien drôle à lire, un livre de méchantes blagues sur les Allemands - parce qu'au fond tant qu'à faire des généralités à la douteuse validité, autant le faire pour de rire, pas pour de pleurer. Dans les deux cas, les auteurs ont poussé observation et amour jusqu'au bout, en vivant en couple avec un autochtone. 

C'est là que tout s'explique. Pourquoi ce blog ne donnera-t-il pas naissance à un succès de librairie ? Ni le talent de ses auteurs pour vous faire rire, ni leur capacité à vous instruire n'est remis en cause. Non - chuuut ne nous blessez pas. Ils ont juste bêtement choisi le mauvais crapaud.

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