samedi 28 septembre 2013

Sich verlaufen (se perdre)

Je pense qu'on peut dire que se perdre, c'est un peu ma spécialité. J'ai réussi à le faire deux fois en courant en forêt avec mon club adoré, faut dire qu'en étant la dernière, c'est pas dur d'être semée, heureusement à chaque fois on m'a retrouvée avant que je ne prenne racine. Dômeu, lui, perd des choses, mais ne se perd pas. En outre, quand un itinéraire de balade consiste à suivre un sentier côtier, on ne pense pas une seconde pouvoir se tromper. Hé bien qu'on se détrompe, le sentier côtier entre Carrry-le-Rouet et Marseille nous a joué de mauvais (dé)tours et est sans doute un des souvenirs les plus marquants de nos petites vacances en août chez les parents de Dômeu. En parler est une occasion de nous ridiculiser, certes, mais aussi de montrer nos belles photos.



Notre excursion consistait à prendre le TER de la côte bleue jusqu'à Carry-le-Rouet puis à se balader depuis cette ville. Nous avons assez vite décidé, une fois le plan de l'office de tourisme en main, de longer la côte jusqu'à une prochaine gare.




Avec une vue comme celle-ci, on n'a guère envie de s'arrêter. Enfin, nous avons fait une pause déjeuner dans un bar de plage, mais avons senti nos jambes motivées pour continuer, arrêtant notre décision sur Niolon. Hop, c'est parti, allons à Niolon en longeant la mer, faciiile.


Nous avons trouvé de nombreuses petites criques sur notre chemin. J'étais d'avis d'attendre d'être arrivés près de Niolon pour se baigner, pour couronner la promenande, plutôt que de se ramollir au milieu. Comme nous nous sommes perdus ce n'était pas bête, nous serions rentrés encore plus tard...

Le trajet nous a également fait découvrir de petits ports. Et quelle lumière ! Regarder ces clichés depuis un Berlin bien automnal est un grand plaisir. Surtout quand on sait qu'on se perd dans la suite de l'histoire... mais qu'on rentre sain et sauf.

Le sentier côtier était plus ou moins facile, parfois plutôt moins, mais nous avancions tous guillerets.


J'étais plus équipée pour faire des photos où pour une fois je n'aurais pas l'air échappée d'un centre d'entraînement de course à pied... que pour randonner sur des cailloux. Dômeu était lui aussi en sandales, mais pas en robe.


Ensuite, tout une part de notre balade n'aura pas été photographiée. Nous nous sommes retrouvés, tout en bas de ce cliché derrière le pont, face à une impasse. Le sentier face à nous était impraticable. Nous ne voulions pas faire demi-tour. Nous avons donc grimpé toute cette paroi, Dômeu sur les graviers qui glissent, moi sur les gros cailloux à travers les plantes qui égratignent (fin de ma brève carrière de mannequin de photos de vacances). En pensant trouver un chemin derrière le fort qui était en haut.

Nous avons en effet trouvé un chemin - que l'optimiste Dômeu appelait une route, puis des cyclistes nous indiquant la route - une vraie route, et avons avancé jusqu'à la gare de Niolon, crevant de soif et plutôt fatigués par le détour. Peut-être que nous aurions dû nous renseigner plus sur ce sentier côtier. Ou faire demi-tour en bas du pont.

Toujours est-il que nous avons fini par trouver la gare, voir que le retard du train nous permettait d'aller acheter chacun une citerne d'eau, et monter dans ce cher TER de Niolon à Marseille.

Une consultation du site "Calcul itinéraires" le soir nous a indiqué que nous avons parcouru une bonne vingtaine de kilomètres, ptêt un entraînement au semi que j'ai couru quelques jours plus tard. Nous étions lessivés, mais plutôt amusés a posteriori, et avons agréablement fini cette soirée au resto avec les parents de Dômeu, nos citernes d'eau à nos côtés, avant de dormir du sommeil du juste, enfin le juste qui transforme une balade estivale peinarde en épreuve physique éreintante.

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