lundi 24 juin 2013

Scietalk

Au début de notre vie ici, un grand défi était, comme aujourd'hui d'ailleurs, notre sociabilisation, en dehors du boulot ou à l'époque pour Dômeu, du chômage. Orchestre pour Dômeu, club de course à pied mais aussi asso étudiante pour moi. Une asso d'étudiants en sciences de la vie dont j'avais entendu parler par un courriel reçu au travail, dont l'objectif est, à travers ses différentes équipes locales en Allemagne, de faire un lien entre études et débouchés professionnels dans la recherche et ailleurs. Ce travail n'est pas forcément quelque chose qui me fait rêver, mais j'ai trouvé l'équipe berlinoise sympa et efficace. De plus, je me suis vite intéressée au grand projet de l'année, à savoir l'organisation d'un congrès scientifique pour étudiants. On peut en effet considérer que ce genre d'expérience peut être utile à tout apprenti chercheur !

L'association se nomme btS, biotechnologische Studenteninitative, initiative étudiante biotechnologique. Avec ces trois lettres, je peux, je crois, résumer rapidement ce que j'ai tiré de ces quelques mois de préparation pendant lesquels j'étais plus particulièrement en charge du pôle Matériel et nourriture, une sorte d'entraînement mariage je dirais.





B comme... Barack ! Hé oui la venue du président nous a fait un peu peur, avec toutes les mesures de sécurité et donc difficultés de circulation. Il est heureusement parti la veille du congrès, ne gênant pas les livraisons mais nous laissant un autre souci logistique ingérable : l'accueil chaleureux des Berlinois ou plutôt le soleil. Qui dit canicule dit apparemment plutôt glandage au soleil près d'une piscine en plein air, car notre congrès "New frontiers in biomedical research"  n'a pas attiré les foules.

T comme... téléphone ! Pour demander des devis à droite et à gauche pour des présentoirs à posters et autres repas du midi, j'ai bien sûr fouiné sur internet et envoyé moult courriels, au début en me faisant relire du chef d'équipe, ensuite de manière autonome. Mais surtout j'ai dû affronter mon ennemi juré, le téléphone, en Allemand de surcroît. Si je crois qu'on démasque facilement ma non-germanitude, je n'en ai à présent plus peur et je parviens à bien communiquer. Un grand pas en avant.

S comme... soupe ! Organiser les repas d'un congrès en Allemagne m'a fait découvrir les petites manies ou habitudes des Allemands. Le déjeuner, que nous voulions offrir à tous sans inscription préalable - contre mon avis, personnellement j'aurais obligé les participants à s'inscrire, non mais - consisterait en une partie salée à midi puis en une pause café avec sucreries plus tard dans l'aprèm', pas de dessert donc. Plutôt malin pour bien digérer. Plus étonnant, un repas salé bien pratique pour un congrès et défendu à corps et à cris par mes petits amis, c'est... la soupe ! Même pas gaspacchio, on m'a évoqué de la soupe de patates par exemple. J'ai demandé des devis en me disant que pratique ou pas, en juin c'était chelou, finalement une camarade a trouvé un restau pas cher dans ses connaissances pour nous livrer du curry, ouf. Il ne faut cependant pas croire que les Allemands ignorent que la nourriture peut rafraîchir : les glaces avec le café, achetées le jour même au supermarché selon mes souhaits histoire d'avoir quelque chose dans la bonne quantité, ont eu un succès fou, comme les petits morceaux de fruits suggérés par notre chef d'équipe ptêt saisi de remords sanitaires.

Des leçons à retenir pour moi donc, mais aussi pour toute notre équipe qui a bien travaillé pour une journée réussie avec oraux et posters intéressants, mais se retrouvera bientôt pour un débreffage comme disent les Québécois. Sans doute dans notre lieu de réunion habituel... une brasserie bien sûr !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire