vendredi 29 mars 2013

Karfreitag (Vendredi Saint)

Le thème de cet article est "Lalalèèère pour une fois nous avons un jour férié que vous n'avez pas en France euh" [L'Alsace n'étant comme d'habitude pas la France, comme pour les feux d'artifices du Nouvel An.] Hé ouais. Mais comme nous sommes gentils, nous vous donnons aussi une succulente recette de circonstance, et comme nous avons compris qu'il s'agissait à la base d'une fête religieuse, nous avons mis les pieds dans une église pour écouter de la musique de circonstance aussi.




  [Des arbres décorés à Gendarmenmarkt, une jolie place de la ville, où était l'église dont je parlerai plus bas.]

La recette de circonstance n'est pas une recette de poisson, non non non. Il s'agit des hot cross buns, petites brioches chaudes à croix, que j'ai découvertes sur le site du Guardian que j'aime pour la chronique hebdo This column will change your life. Apparemment, en Angleterre, ces brioches sont traditionnellement mangées au ptit déj du vendredi saint. Ici, après que je suis allée tâter la neige fraîche lors d'un footing matinal à Tiergarten, ça a composé notre gros-déjeuner, id est  repas en fin de matinée, sans la prétention d'un brunch, juste ces brioches et du beurre. La recette est de Marmiton. 


Comment faire 12 hot cross buns (12 comme les 12 apôtres j'imagine) (la recette vient d'ici)

- 24 g de levure fraîche de boulanger, soit 1 sachet de 8g de levure de boulanger déshydratée [j'ai mis un sachet de 5,5 g et ça a très bien marché, note du cuistot]
- 1/2 tasse de sucre en poudre soit environ 100g
- 35 cl de lait chaud
- 450 g de farine [De blé complet ici]
- une pincée de sel [tiens, j'ai oublié]
- 2 cuillères à café de cannelle
- 1,5 cuillère à café de gingembre
- 50 g de beurre mou
- 1 oeuf
- 200 g de raisins secs [cranberries sèches chez nous, Dômeu ayant oublié les raisins, comme nous adorons le Canada et surtout le Québec]
- selon les goûts et les envies, le zeste d'une orange ou d'un citron, ou d'autres fruits secs... [Zeste d'orange en sachet chez nous, produit industriel extrêmement pratique]
Pour les croix :
- 2 cuillères à soupe d'eau
- 2-3 cuillères à soupe de farine 
 

Délayer la levure, 2 cuillères à café du sucre en poudre et le lait chaud, puis laissez lever 10 minutes, le temps d'activer la levure.
Dans un saladier, mélangez la farine et le beurre du bout des doigts, jusqu'à obtenir un mélange ressemblant à de fines miettes. Ajoutez les épices (cannelle, gingembre), le reste de sucre, les raisins secs (et les autres fruits secs ou zestes s'il y a lieu), et l'oeuf. Mélangez bien. Faites un puits au centre et incorporez petit à petit le lait + levure. Vous obtenez une pâte collante.
Pétrissez-la, à la main, sur un plan fariné, pendant plusieurs minutes ou au robot, afin d'obtenir une pâte élastique qui ne colle plus aux doigts.


Après cela, nous avons changé la stratégie de repos de la pâte. Dômeu, qui en fait a tout fait sauf trouver l'idée (nous fonctionnons parfois en mode Minus et Cortex - la question est de savoir qui est qui), a fait la pâte hier soir, elle a passé la nuit au frigo, je l'ai sortie du frigo en me levant, et ensuite Dômeu l'a pétrie pour faire les petites boules, quasiment illico cuites, environ une demi-heure au four à 200°C. Finalement ça n'a pas monté énormément, mais c'était bien bon. 


Avant de les mettre au four, il faut bien faire des croix dessus. Et remarquer que certains apôtres ont plus profité que d'autres de la multiplication des pains, vu leur silhouette.


A la sortie du four normalement il faut faire un glaçage au sucre sur les croix en farine et eau, nous avons lamentablement décidé de sauter cette étape pour les manger - la cuisine ou le footing, les amis, ça creuse

 Voilà, ça se mange chaud et avec du beurre. Dômeu avait vraiment réussi son coup : après le gros-déjeuner il ne restait qu'un seul cross bun, Judas ?


Après ce repas deux-en-un et une bonne digestion, nous sommes partis vers l'église Französischer Dom de Gendarmenmarkt, pour un concert orgue et chorale avec des oeuvres, entre autres, de Giovanni Pierluigi da Palestrina, Joseph Rheinberger, Samuel Barber. Il y a eu beaucoup d'Agnus Dei, et tous les chants concernaient la Passion,  c'était joli, et recueilli si on le voulait. J'ai trouvé ça vraiment chouette, Dômeu aussi, mais le 2e concert de cette chorale pour Pâques, dimanche à 6h, ça nous tente carrément moins, bizarrement. Je crois que je vais ériger un monument au site visitberlin.de, grâce auquel j'ai découvert ce concert à entrée libre qui répondait à une envie de moment médidatif sans chemin de croix.

Et pour finir cette journée à thème sur un léger blasphème (le jeûne tout ça tout ça), nous irons dîner dans une pizzeria près de chez nous, nommée... Les 12 Apôtres ! 

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