mercredi 2 janvier 2013

Silvesterlauf und Neujahrslauf (course de la Saint Sylvestre et course de la nouvelle année)

Fraîchement rentrés de Bretagne où nous étions pour les fêtes, nous nous attendions légèrement à un choc climatique même si les prévisions météorologiques de l'appli mobile de mon pôpa étaient rassurantes. Nous avons en fait retrouvé notre ville adoptive douce et sans neige ni glace, ce qui est toujours agréable, et se prêtait bien aux activités prévues autour du réveillon : une course de 9,9km plutôt sportive et dans la forêt de Grünewald pour moi le 31, et une course de 4km tranquillou tout doux pour Dômeu et moi en amoureux en tissu technique, le 1er à midi. Au rapport !





La course de la Saint Sylvestre, j'en avais simplement eu un écho très négatif d'une coureuse de mon club qui avait eu l'idée saugrenue de la courir il y a deux ans, alors que le temps tendait vers la tempête de neige. Forcément, elle a moyennement apprécié. J'ai pris le risque de m'inscrire sans savoir si je courrais sur de la neige ou dans la boue, pour la modique somme de dix euros. Le rendez-vous était donné vers midi le 31, enfin le départ n'était qu'à 13h et il fallait bien retirer son dossard et repérer les lieux... Pour constater que l'organisateur, le grand manitou responsable du semi-marathon et du marathon de Berlin notamment, n'offrait pas de consigne à sacs. "Laissez-les dans les vestiaires sans objets de valeurs". Hum, charmant. Surtout que personne n'avait l'air de le faire, finalement. Heureusement, un sherpa pas cher m'avait offert ses services le matin, je l'ai appelé et il est arrivé me sauver, merci Dômeu. Autre souci organisationnel avant de passer aux compliments, le stade de départ et d'arrivée, que je connais bien pour m'y entraîner chaque semaine, n'était décoré d'aucun panneau d'indication, moyen je trouve. Imaginez les pauvres gens ignorant où se cachent les toilettes, hein ? Enfin, vu la file devant, l'info a bien circulé.

Mais sinon, je ne vais pas jouer le schtroumph grognon, la course assure. Déjà j'étais ravie d'en avoir une à courir à cette période de l'année et ce jour-là, et puis le parcours était tout sauf ennuyeux, avec l'ascension de deux collines de la forêt, des chemins de terre avec tout ce qu'il faut de racines et de trous, bref un défi qui fait tirer la langue et cracher ses poumons, mais au fond c'est bien cela que les coureurs aiment ! Aucune indication de kilométrage n'était donnée, choix déroutant pour une course chronométrée, mais finalement plaisant pour moi qui cours sans montre quand je le peux. Le départ était serré mais nous nous sommes peu piétinés sur le parcours, je n'étais jamais seule mais je ne me sentais pas oppressée - sauf quand je suivais un gugus qui s'exclamait "Aaah !" sans cesse, ça devait être sa manière à lui de respirer difficilement, il foutait bien les jetons et j'ai décidé de le semer. [Il n'était pas à l'article de la mort non plus, je ne suis pas accusable de non-assistance à personne en danger !] J'ai adoré les descentes qui permettaient de reprendre son souffle après les montées, et j'ai trouvé le plat bien triste en comparaison des monts. Malgré l'absence de kilométrage, j'ai vu la fin arriver car ça correspondait à un tronçon déjà parcouru au club, j'ai tenu bon, et j'ai bien couru jusqu'à l'arrivée, encouragée par le public et surtout cette phrase : "Encore une femme !", j'aime bien représenter mon genre dans le troupeau très masculin des coureurs déguisés ou non, et j'apprécie la montée d'adrénaline de l'approche des haut-parleurs des courses.

A l'arrivée, j'avais très mal au ventre après cette dernière ligne droite, mais je n'ai pas vomi, sinon Dômeu, qui m'attendait et m'a félicitée en me précisant que je puais (il est sincère ce petit), se serait bien foutu de ma tronche. J'ai récupéré mon beignet d'arrivée, grand classique des courses de la Saint Sylvestre de ce côté du Rhin à ce qu'on m'a dit, bu comme un trou mais sans alcool, nous avons mangé de la Bratwurst dans du pain et sous de la moutarde, et sommes rentrés, moi bien peinarde, mon cher sherpa ne souhaitant pas me rendre mon sac, où j'avais entreposé le beignet pour mon goûter.  [Après avoir proposé au sherpa de le partager avec moi, je ne suis pas ingrate.]

Après une bonne douche (paraît que je puais bien fort, rappelez-vous), et du repos, ce fut le réveillon raconté par Dômeu, et une bonne nuit de sommeil avec des bouchons d'oreilles pour moi. Et hop, c'est reparti pour une course, celle de la nouvelle année ! Une course sans mesure de temps, au profit d'une fondation pour des enfants malades, et conçue pour faire courir ceux qui sont dans le public habituellement. Une course pour Dômeu quoi, avec comme parcours Unter den Linden, une belle avenue de Berlin, de la porte de Brandebourg à la cathédrale de Berlin dans un sens puis dans l'autre.




Un peu plus de quatre kilomètres nous séparaient du départ, Dômeu a pédalé à mes côtés, je trottinais, nous avons vu quelques déchets de la veille et avons atteint le départ à temps pour faire un don, retirer un dossard et poireauter pas trop longtemps sous une fine pluie. Des entraîneurs et coureurs du club organisateur, le même grand manitou que la veille, le SCC (Sport Club Charlottenburg), formait une barrière humaine devant nous tous avec des drapeaux, imposant un rythme pépère et des holas régulières. Nous avons donc pu admirer les monuments de la ville sans nous presser et dans la bonne humeur, la course a tenu ses promesses de joyeux footing. A l'arrivée, un diplôme nous attendait, nos deux exemplaires trôneront à côté de ceux de notre dernière course en duo, en espérant avoir de nouveaux copains diplômes sportifs, hein Dômeu ?

Rentrés en trottinant-pédalant, nous voilà prêt à affronter les défis de cette nouvelle année - ou à pouvoir les fuir efficacement en partant en courant, c'est selon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire