lundi 12 novembre 2012

Kantinen (cantines)


Aujourd'hui, à la cantine, j'ai trouvé que nos plats avaient l'air de repas pour enfants. Pourtant, il ne s'agit pas d'une cantine scolaire, nous mangeons dans une cantine privée, dans laquelle se cotoient travailleurs des bâtiments alentour et retraités habitant dans les environs venant profiter des repas pas bien chers je trouve : 3-4 euros, sans dessert cependant. [Mais il y a peu, je me nourrissais à Paris...] Bref, des plats pour enfants, qui ont lancé la conversation sur les cantines scolaires, avec une de ces dames en grande experte, maman qu'elle est, d'enfants en maternelle et primaire.



[Voici des Kartoffelpuffer mit Apfelmus, c'est-à-dire des petites galettes de patates avec de la compote de pommes. Trop miam. J'avais snobbé ce plat deux fois déjà, parce que j'allais courir le soir et que je ne trouvais pas ça très adapté comme alimentation avant l'effort. Mais ce soir, j'avais prévu une soirée stats.]

J'ai demandé à la collègue maman si ses enfants avaient du choix à la cantine. J'ai alors appris que oui, mais qu'ils devaient choisir à l'avance. Quelques jours pour les "grands", primaire j'imagine, un mois avant pour les "petits". Un mois avant, donc, elle choisit avec sa petite fille ce que celle-ci mangera chaque jour du mois suivant. Il paraît que c'est lié aux demandes de subvention des écoles berlinoises. J'ignore comment ça se passe dans le reste de l'Allemagne, mais j'ai vu des interfaces de commande pour d'autres villes sur internet.



[Mon assiette, après celle d'une collègue. Comme je suis une grande, j'ai eu le droit à la compote séparée dans un bol parce que je sais l'étaler toute seule.]

Ma collègue a dit qu'elle n'oserait pas faire le choix sans ses enfants, pour éviter l'irritation après un mauvais choix. 

Et si elle oubliait de commander ? Chez les grands, pas de commande, pas de débit d'argent. Pas de débit d'argent, pas de bouffe. Pas de bouffe, pas de bouffe... Heureusement que ça se régule à quelques jours près... Chez les petits, pas de commande, argent retiré, menu B par défaut, qu'on aime ou pas.

J'imagine que tout ça crée une superbe gestion des stocks. Cela me semble tout de même peu spontané, presque étrange, mais bonne nouvelle, quelque chose de si organisé, en rapport avec des histoires de patates... ça ne rentrerait pas parfaitement dans les clichés sur les Allemands ?  

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